LES MECS QUI N’AIMENT PAS LE FOOT SONT-ILS CHELOUS ?

Et faut-il s’en méfier ?

Bizarre, ce gars. Histoire de briser la glace, tu lui avais posé la simple mais très universelle question: « Toi t’es pour qui ? ».
Mais il ne t’a pas répondu Paris, Marseille ou le Real, comme n’importe qui.
Non, à la place, il a eu l’air un peu embarrassé. « Euh , je suis pas très foot ».
Ah.
Un peu déçu mais toujours bon esprit, tu lui as rétorqué que ce n’était pas possible, qu’il y avait forcément une équipe qu’il kiffait plus que les autres.
Mais non. Rien. Il s’en branle, tout simplement. Ca ne l’intéresse pas.
Bon bah écoute, va te faire enculer, qu’est ce que tu veux que je te dise.
On peut trouver ça un peu dur, et considérer que c’est son droit le plus légitime, après tout. Mais ce n’est pas si simple. Cela va  au delà du jeu de ballon au pied. C’est quasiment une question de politesse.
Ce n’est pas pour rien que le mec était un peu emmerdé en répondant.
Il le voit bien, qu’il y a quelque chose qui cloche. Qu’il ne joue pas le jeu. Qu’il se marginalise, qu’il se met lui-même dans un ghetto élitiste.
Car il faut bien comprendre que le foot, ce ne sont pas seulement 22 mecs qui essaient de mettre des buts. Cela va bien au delà de ça. C’est universel, c’est le roi des sports, ça ne s’arrête jamais, c’est une appartenance, c’est le troisième étage de la pyramide de Maslow, c’est plus que de l’actu pour mecs, c’est de la mythologie contemporaine. Et entre couilles, c’est un facilitateur d’échanges incroyable. Tout le monde a un avis, un souvenir, un joueur fétiche, une connerie à raconter sur le foot. Si vous ne savez pas quoi dire à un inconnu, vous lui parlez de foot. A votre beau-frère relou, vous lui parlez de foot. A votre voisin de comptoir, à votre collègue, du foot.  Et c’est encore plus utile à l’international : le foot est parfait pour entamer des conversations et se faire des dudes étrangers. Le foot, c’est bien plus qu’un sport, c’est du lien social prêt à l’emploi. Mais lui, ça ne l’intéresse pas.

Sweat coin-coin

La vraie question est donc : pourquoi n’aime-t-il pas le football ? Même un peu ? On ne lui demande pas de suivre les résultats de près, ni de commenter le marché des transferts , juste de donner le change un minimum. D’avoir une équipe, histoire de. Merde à la fin.
La probable vérité, c’est que ce gars n’aime pas les mecs, tout simplement.
Réticent à toute sorte de masculinisme primaire, il s’est forgé un personnage de rebelle sans cause, calibré pour plaire aux meufs. Une sorte d’intello-arty qui ne déteste rien tant que la masse, son mode de vie et ses loisirs. Ainsi notre ami aux cheveux longs mais aux idées courtes, rejette souvent en bloc la télé, le Mac Do et le sport. D’ailleurs il n’a souvent pas la télé et déteste les réseaux sociaux . Son objectif dans la vie étant de lire des bouquins (ou en tout cas de le faire croire), de baiser et de ne côtoyer que la crème…
Le pauvre.
Il ne connaîtra  jamais la joie simple et pure de célébrer un but chanceux avec des potes de mauvaise foi, de se faire un gros Big Tasty bien dégueu un lendemain de soirée, ni même de se taper des barres devant Gégé de Koh Lanta qui se noie.
C’est con.
Ou pas.

Allez, bonne chance à lui quand même.

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