DIFFICILE : LES CAILLERAS AUX CHEVEUX LONGS

Les portes de l’enfer sont ouvertes.

Le style chez les mecs de cité, ça ne bouge pas très vite. En effet, les jeunes réunis sous le dénominatif de « cailleras » sont assez conservateurs en terme de look, ou juste simplement peu créatifs. En tout cas, on dénombre rarement plus d’une ou deux innovations marquantes par décennie dans leur outfit quotidien.

Une des dernières en date, nous l’avions évoqué, est cette infâme petite sacoche courte bien que commode, qu’ils arborent à chaque sortie « en ville ». On pourrait également parler de la crête (souvent teinte) ou du combo claquette-chaussette assez en vogue actuellement. Mais là ça va plus loin, en terme de choc visuel. Et de malaise provoqué.

Là, c’est le malin en personne qui a possédé ces gamins. Et qui les a emmené sur les chemins de la dépravation : car oui, il y a bien une mode des cheveux longs chez les cailleras. Et c’est dur. Visuellement, surtout.

Fut une époque, dans les années 90 et 00, où seules certaines têtes brûlées des quartiers nord de Marseille et quelques gitans suffisamment costauds mentalement pour assumer, se permettaient cette excentricité, parfaitement antinomique de l’esthétique de base du lascar. A cette époque, il fallait avoir des couilles en acier pour se pointer au quartier avec les cheveux longs, la coupe associée au babtou fragile par excellence, également appelée « coupe à l’eau chaude » ou « coupe de Benoît ».

Mais depuis quelques temps, partout en France, les mecs se lancent. On remarque que ce sont souvent les plus jeunes et donc les plus débridés qui franchissent le pas, mais pas seulement.

Evidemment, ce choix capillaire doit beaucoup au succès du groupe PNL. Les deux frères des Tarterets, forts de leurs catogans lisses et de leurs millions de vue, ont jeté un pavé dans la mare de l’élégance à la française. Et se sont vu suivre par des milliers de jeunes narvalos en quête d’un look plus disruptif. « A l’italienne » se disent-ils sûrement. Aie.Sweat coin-coin

Bon, on pourrait se dire pourquoi pas, finalement? Ça change, ça pourrait même illustrer un beau décloisonnement des mentalités chez ces kids.

Mais déjà non, parce que c’est vraiment horrible. C’est cheum, tout simplement. De plus, la réalité est toute autre. Après une enquête assez dangereuse, nous avons obtenu plus ou moins la même réponse de la part de ces néo-loubards à la tignasse sèche : ça plairait aux meufs. Damn. La même réponse que chez les mecs rencontrés lors de notre enquête sur les mecs à chignon, autre monstruosité marquante des années 2010. On ne poussera pas le vice jusqu’à essayer de comprendre quel genre de meufs est attirée par ce type de crinière revêche, mais on a quand même du mal à les conceptualiser. Mais bon.

Enfin, dernier conseil de sécurité: ne vous laissez pas abuser par ce choix capillaire surprenant. Celui de la bande qui a opté pour la touffe n’est probablement pas le moins dangereux de son gang, loin de la. Il aurait même tendance à être le plus cramé de la tête, alors méfiance, pas de blagues inutiles à son endroit.

Bonne chance !