HUMOUR : LES 10 CITATIONS INTERDITES

Assez.

Ah, la fameuse « réplique humoristique ». Bien ancrée dans l’imaginaire collectif, elle ponctue régulièrement les propos des gens pas drôles qui voudraient l’être, ou pire, qui pensent l’être. Hélas, bien trop usitée, souvent démodée, elle donne généralement plus envie de se suicider que de s’esclaffer. Voilà le top de ces « citations » et autres gimmicks référencés qu’on ne veut plus entendre, sous aucun prétexte.

« Wazaaaaa »

Sans aucun doute la pire de toute. Déjà en 99 quand Budweizer a lancé cette série de pubs avec des losers ricains hurlant « wazaaaa » (what’s up) à leurs potes au téléphone, ce n’était pas bien. Bruyant, pas drôle, épuisant. Mais aujourd’hui, oser gueuler ça à quelqu’un mérite assurément une sanction définitive.

« Merki »  ( ou sa variante « En vous remerkiant »)

Les petites annonces d’Élie Semoun, fut une époque où c’était bien. Cette époque est révolue, à n’en pas douter. Pourtant, les plus nostalgiques persistent, allez savoir pourquoi, à utiliser ce gimmick déprimant, souvent au sein de la vie de bureau. Très, très faible.

« Bah alors, tu viens plus aux soirées ? »

Rappelez-vous du SAV d’Omar et Fred sur Canal +. Fred y jouait souvent le français mesquin et Omar le grand noir rieur. Souvent, le ressort comique reposait sur l’homosexualité latente des personnages. Ça vaut ce que ça vaut, mais certains ont tellement ri à ce personnage de grand black partouzeur qu’ils n’ont jamais réussi à se défaire de cette pseudo-punchline, qu’ils balancent dès qu’un ami n’a pas pu se libérer pour les fréquenter. Franchement, on comprend l’ami.

« Okaaaay »

Aie. Les Visiteurs, film culte de l’époque, ont très mal vieilli. Souvenez-vous de l’impayable Christian Clavier jouant deux rôles à la fois, dans une performance d’une cabotinerie rarement égalée : Jacouille la Fripouille et son descendant snob Jacques-Henri Jacquart. Dans nos souvenirs confus, le terrible « okaaaaaay » résulte du premier singeant le parler bourgeois du second. Sans doute une des phases les moins drôles du film, tout bonnement insupportable si vous avez plus de 7 ans et demi, et pourtant.

« Casséééééé » ( avec le geste)

Que dire du niveau de drôlerie du très cheap Brice de Nice ? Pas grand chose à l’époque, encore moins 10 ans après. Et pourtant, pourtant, certains semblent s’être entichés à tel point des guignoleries perruquées de Dujardin qu’ils continuent d’usiter cette vanne d’enfant de 5 ans, justement après une autre vanne censée vous avoir cloué le bec. Affligeant.

« Dites-moi pas que c’est pas vrai ! »Sweat coin-coin

Connaissez-vous le meilleur sketch du comique Debbouze ? Non ? C’est normal, il n’en n’a pas. Plutôt fainéant, Jamel n’est jamais sorti de sa zone de confort, si ce n’est pour créer le malaise. Ou se situe exactement cette zone ? Dans l’interprétation de son personnage de petit rebeu agité qui se trompe dans les expressions françaises. Rarement poilant, souvent fatiguant, toujours redondant. Cette phrase est donc ce qui restera comme son plus beau coup. Triste.

« Je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises situation… »

Un cas à part. Ce monologue du génial Edouard Baer dans Asterix, Mission Cléopâtre était  une improvisation délirante et jubilatoire, et de loin le meilleur passage de cette adaptation assez surcotée. Hélas, l’obsession des gens pour cette phase très longue l’a rendu bien lassante, et son usage toujours moins drôle que l’originale. A éviter.

« J’adoooore les sushis »

Le personnage de Chouchou, travelo de la place Clichy, est un des plus beaux coups de la carrière de Gad Elmaleh. Visiblement, il en a bien pris conscience puisqu’il en a même tiré un film entier. Une démarche assez cynique qui aboutira évidemment à une merde sans nom d’une heure et demie. Doublement cynique même, puisqu’il a également tiré un autre film du sketch Coco  (issu du même spectacle !), personnage de séfarade mythomane. C’est ce qui s’appelle optimiser. Quant à la dite réplique, c’est évidemment un grand non.

« C’est des malades ! C’est des malades! » ( à hurler avec un fort accent africain)

Revoilà les Visiteurs. Mais cette fois, autre scène, et autre ressort comique, plus Michel Leeb dans l’esprit. En gros, un employé de la Poste tombe sur les deux moyen-âgeux, qui le qualifient de « sarrasin dans sa chariote du diable » et fracassent sa caisse avec une épée. Ce dernier, pas cliché pour un sou, s’enfuit donc en courant et en hurlant « C’EST DES MALADES »avec un accent hilarant. Ou pas.

« 100 patates ! »

Les Inconnus, qu’on parle de cinéma ou de sketchs, ont une constante: ça a très mal vieilli. Retomber sur une de leur productions de l’époque déclenche toujours une déception et même une certaine honte, de type « comment est-ce que j’ai pu trouver ça si drôle ? » Mystère. Néanmoins, vu le succès du film Les 3 frères à l’époque, certaines répliques sont restées, dont celles-ci. Assez déprimant.

 

Oui, ça fait 11.
Allez, bonne chance.

 

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