Restez vigilant.
Le monde du travail est rarement un univers réjouissant. On y est plongé plus par nécessité que par plaisir, à de rares exceptions près. Routine et contraintes en sont le lot commun, tout comme le fait de côtoyer des gens. Des gens qu’on n’a pas choisi, et avec qui pourtant, on passe plus de temps qu’avec nos amis ou notre propre famille. Alors des fois, ça se passe bien. On peut même s’y faire des potes, voir y trouver l’amour, ça s’est vu.
Mais objectivement la plupart du temps, se développe une sorte d’indifférence cordiale à l’endroit de nos collègues. On est courtois et factuels, sur un mode « tu me fais pas chier, je te fais pas chier, et tout ira bien ». Réglo, quoi.
Mais il arrive qu’on tombe sur une tête de con, ou de conne. Un nuisible, que la vie a mis sur votre chemin. Mince. Au taf, l’ambiance est plutôt feutrée, le conflit banni. On est supposé garder son énergie pour faire réaliser des profits à l’entreprise.
Et pourtant, force est de constater que vous avez désormais un ennemi dans la société. Qu’il soit votre supérieur, votre égal ou votre subordonnée, peu importe: la personne ne peut pas vous blairer. Alors un jour, dès que l’occasion se présentera, elle n’hésitera pas à vous chier dans les bottes, soyez-en sûr. Vous le savez, et vous devez donc faire en sorte que ça n’arrive pas.
Alors, pourquoi cette personne a-t-elle développé animosité et ressentiment à votre égard ? Tout est possible. Estime-t-elle que vous êtes payé à ne rien foutre? Ou que vous êtes trop suce-boule avec la direction ? Qu’elle en fait plus que vous, pour un moins bon salaire? Peut-être qu’elle vous trouve mauvais, qu’elle veut votre poste, ou juste qu’elle n’aime pas votre gueule, tout simplement.
Quoiqu’il en soit, vous n’allez pas subir ses mesquineries et ses attaques au quotidien, ni venir bosser dans le stress d’un mauvais coup à venir. Il vous faut donc être proactif et briser l’inopportun. Pour cela, il faudra peut-être forcer votre nature pacifiste, mais c’est souvent le cas quand intervient l’instinct de survie.
Deux cas de figure possibles: soit la personne vous a pris en grippe personnellement, pour des raisons fortuites ou justifiées, soit c’est un enculé en général.
Si sa malveillance est ciblée sur vous, vous devez lui signifier que vous n’avez pas peur de la guerre, au contraire. En mode: tu veux jouer les dingues avec moi ? Alors on va jouer les dingues, salope. Si la personne aime à se répandre dans votre dos, comme c’est souvent le cas, optez pour une approche beaucoup plus frontale. C’est souvent dissuasif, car les gens sont rarement prêts et armés pour un conflit ouvert. Pas de bonjour, regards dédaigneux, remarques négatives droit dans les yeux, menaces à peine voilées. Le psycho, quoi. La peur doit changer de camp, il faut terroriser les terroristes. En gros, montrez que vous êtes plus fou / folle que prévu. Cela devrait suffire à dissuader le con, et à lui faire comprendre qu’il s’est embrouillé avec la mauvaise personne.
Deuxième possibilité : « nothing personal, strictly business« . Le gars est juste un batard ambitieux, qui roule pour sa gueule et qui n’en a rien à foutre de baiser les autres pour monter. C’est différent. C’est son état d’esprit, il n’est pas la pour se faire des potes ou qu’on l’aime bien. C’est comme ça, il y a des gens qui ne sont pas des sympas. Ne lui en voulez pas trop, c’est une nature. Mais la vérité, c’est que si ça peut lui servir, il n’hésitera pas à vous la faire à l’envers, c’est vrai. Vous ou un autre, d’ailleurs. Soyez malin: faites-lui croire que vous êtes comme lui. Abondez dans son sens, faites-le parler, poussez-le à manigancer, à se lâcher toujours plus… jusqu’au dérapage irrémédiable. Car ce petit enculé carriériste va finir par aller trop loin, c’est sûr. Et là, boum, menacez de le balancer à sa hiérarchie. Pour ce faire, pourquoi ne pas l’enregistrer à son insu, par exemple? Un peu limite diront certains, mais vous aurez désormais une paix royale avec ce petit fumier.
Allez, bonne chance !
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