DÉGUEULASSE: LE PULL SUR LES ÉPAULES

Clairement marquée à droite, cette façon de nouer son pull devrait bientôt être interdite.Tant mieux.

Il fallait en parler. Mais, nom de Dieu, pourquoi les bourges portent-ils leur pulls comme ça ? De Deauville à Carnac, en passant par le Cap Ferret ou Porto-Vecchio, impossible d’échapper à ces mecs à la mèche souple, en bermuda-chemise, pieds nus dans leur chaussure bateaux. Et qui ont donc cette drôle de manie de se faire une cape avec leur pull.
Non pas que cela soit spécialement laid, mais c’est tellement connoté que cela en devient gênant. Un mec qui fait ça est forcément bien né. Tant mieux pour lui, évidemment, mais quand même, pas besoin de l’afficher aussi ouvertement.
Un gars normal, quand son pull le gêne, il l’attache autour de sa taille. C’est comme ça que ça se passe. Mais pas eux. Tout en eux transpire l’élégance, le chic, le bon goût. C’est fou, d’être naturellement impeccable, comme ça.
Parce qu’on le sent, à leur façon de le nouer ce putain de pull, que c’est naturel ! Cela ne relève même pas d’une démarche, ça leur vient tout seul. Ça fait flipper.
Un membre de l’équipe de Jooks a voulu tester, pour comprendre, les pouvoirs de la cape. Il témoigne.
« Paris, Quartier St Germain des Prés, 19h. La température est idéale, on peut sortir en polo, mais comme on dit dans chez nous, « Je vais quand même me prendre une petite laine ». Et hop, je me la dispose nonchalamment sur les épaules. Pour quelqu’un issu des classes moyennes, ce n’est pas si facile de bien la mettre, je m’y reprends à plusieurs fois. Je sors enfin dans la rue. Je me sens bien. Grâce à ma cape parfaitement disposée, je ressens un surplus de confiance en moi incroyable. Je me sens dans l’élite. Je veux qu’on me vouvoie, je dis bonjour aux commerçants et donne des pièces aux clochards, je suis Jean-François Coppé, c’est fantastique. Puis, par hasard, je me voie dans une glace. Et là, le choc. Mon aspect « jeunesse dorée » me choque avec une violence inouïe. La cape me brûle, je suis obligé de l’arracher et de la jeter au sol dans un cri dément. »
Ce témoignage édifiant confirme bien l’adage qui dit qu’être de droite, c’est agréable, mais avoir l’air de droite, c’est détestable.

Bonne chance !

Sweat coin-coin