Santé mentale : faut-il arrêter de suivre l’actu ?

Quoi, t’as pas vu ?

Qui n’ a jamais ressenti ce sentiment de nausée en scrollant pour la 6 ème fois sur la même info ? Ou en entendant une chaîne info évoquer pour la 173 ème fois la même affaire ? C’est l’overdose, tout simplement. Nous sommes littéralement gavés d’actualité. Il y en a partout, on sait tout. Ce qui se passe, mais aussi qu’en réaction, machin a déclaré ceci, entraînant la réaction indignée d’untel qui déclare…stop. On s’en tape, bordel.

Avant, il y avait les quotidiens et les JT de 13 et 20 heures, plus quelques magazines hebdos. C’était bien, et probablement suffisant. Le droit d’en avoir rien à foutre était encore respecté. Aujourd’hui, c’est différent. Sweat coin-coin

D’abord, il y a les chaînes de news en continu. Qui, devant remplir leur invraisemblable temps d’antenne, se voient contraints d’enculer les mouches bien plus que de raison. Et puis il y a Internet, et les réseaux sociaux, qui fournissent aussi leur lot gigantesque d’actualités supplémentaires quotidiennes. Sérieux, c’est trop. L’être humain n’est pas fait pour ingurgiter autant d’informations sur le monde qui l’entoure. Les gros trucs, ok. Les faits divers particulièrement dégueulasses, admettons. Plus quelques infos locales, et ça suffit. Je n’ai pas besoin d’une approche exhaustive de la situation nationale et mondiale, merde. C’est même contre-productif, car chronophage et souvent assez anxiogène. Et pourtant on m’en donne toujours plus, partout. Pourquoi ?Probablement parce que ce contenu  sans cesse renouvelé et auto-généré est une manne, pour tous ces médias. Alors ces salauds jouent avec notre envie de savoir ce qui se passe, d’en savoir toujours plus. Et font tout pour l’alimenter. Comme des dealers. Car oui, l’actu est une drogue. Le fameux FOMO (fear of missing out) existe bel et bien.  Actualité internationale, française, sportive, politique, people, c’est le grand cirque continu… Du coup, inévitablement, les gens deviennent tarés. Car un des problèmes, ce n’est pas temps d’ingurgiter de l’info comme une oie qu’on gave, mais plutôt l’injonction implicite d’avoir une opinion sur tout. De devoir se positionner en permanence, sur des sujets aussi divers que mal maîtrisés pour la plupart. C’est épuisant, et même générateur de conflits. D’ailleurs vous constaterez que les plus accros,  ceux qui ont carrément des pushs qui apparaissent quand il se passe un truc important, sont souvent assez cinglés et vindicatifs sur des sujets pourtant généraux. On se calme. Parce qu’il faut quand même le dire: à 80%, en fait, on n’ en a rien à branler de ce dont ils parlent. Je pourrais très aisément vivre sans cette info, absolument non-impactante sur ma réalité, et sans que cela ne nuise à ma connaissance du monde. Voila pourquoi nous vous invitons évidemment et plus que jamais à continuer à lire Jooks, qui dans une approche résolument hors-sol, ne vous fera jamais mal à la tête.

Bonne chance !

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