Mieux vaut-il angoisser à Paris ou se faire chier en province ?

Pas évident.

Paris, c’est gris. Et c’est cher. Tout est cher. De la bouffe aux loyers. On connaît la classique: tu tires 50 balles le matin, tu sais pas ce qui s’est passé, t’as rien fait, mais le soir ils ont disparu, comme par magie. Tu te fais ouvrir  en permanence. En même temps, les salaires sont plus élevés aussi. Et puis, tous ces gilets jaunes qui prétendent crever la dalle viennent essentiellement de province, non ? Juste pour constater que Paris n’a pas le monopole du problème de pouvoir d’achat, visiblement. Il ne fait pas beau à Paris, environ 200 jours de pluie par an. C’est très pollué, et les espaces verts sont rares, et souvent occupés par des clochards, des cailleras, des toxicos et des migrants, voir quelques pédophiles en goguette. Il y règne une insécurité assez latente, surtout ciblée sur les meufs et les vieillards. C’est ce qu’on appelle la jungle urbaine. D’aucun prétendent que la ville est sale, aussi. Ca se discute, mais c’est vrai que  c’est pas nickel.
Mais bon c’est une mégalopole, une ville-monde. Ce qui est pertinent, c’est de la comparer à Tokyo, New York ou Londres, pas à Dijon ou Montpellier. D’ailleurs, en terme de diversité de population, cela se ressent. Ce n’est absolument pas homogène, très loin de là. Car concernant la soi-disante mauvaise mentalité des parisiens, il faut remettre les choses à plat. Le parigot tête de chien stressé, c’est de la fake news de bouseux jaloux, objectivement. Clairement, il n’y a que les provinciaux pour croire que tout le monde est snob, speed, ou se la raconte à Paris. Le saviez-vous? On y trouve des beaufs, des prolos, des gauchos, des bourges, des bledards, des cailleras, des marginaux, des cathos tradis, des rastas, de tout. Ce sont les spécificités de ce type d’environnement hyper urbain: diversité et anonymat. Il y en a qui aiment ça, d’autres non. C’est beau, aussi. Tu peux vivre toute une vie à Paris, tu n’en auras jamais fait le tour, tu découvriras toujours des trucs. Ça, c’est pas mal. Et puis, finalement pourquoi le nier: en France, c’est à Paris que ça se passe. C’est tout. Ce n’est pas à Orleans ou à Strasbourg. On est dans un pays centralisé, c’est un fait, que quelques évènements ponctuels ou structures locales dynamiques en province ne sauraient suffire à voir contester. Business, culture, pouvoir, c’est là.
Mais c’est vrai que c’est putain d’oppressant, parfois.
Le cafard et la déprime ne sont jamais loin. L’errance non plus.
Il faut être costaud dans sa tête, surtout l’hiver.
Et la province, alors? Le rythme est différent. C’est plus sain, moins oppressant. Il y a plus d’air, moins de gens, moins de pression aussi. C’est plus humain. Le contact avec la nature  y est sans commune mesure avec l’offre de la capitale. Mais le problème, c’est que c’est petit. Que ça soit dans un village ou dans une grosse ville façon Lyon ou Toulouse, objectivement, on a vite fait le tour du bordel . Les 4 endroits sympas, les 3 trucs à voir, les 2 équipes de gens un peu cools, et puis basta. Honnêtement, on s’emmerde. Même si parfois, ça a du bon aussi, de s’emmerder. 

Ca devient alors un choix quasi-philosophique: est-ce que je me satisfais de ce que j’ai parce que cela me convient, ou est-ce que je veux nager avec les requins, quitte à y laisser mon âme ? 

Alors, que faire ? Beaucoup de parisiens excédés se barrent en province, à la recherche d’un mode de vie plus sain. 4 ou 5 ans plus tard, ils sont devenus un peu plus lents, plus « cools » te diront-ils, un peu nostalgiques aussi. Bizarrement, s’ils apprécient parfois leur nouvelle tranquillité, ils n’ont jamais cessé de se considérer comme parisiens, ne vous y trompez-pas. Et puis il y a les provinciaux montés à Paris. A la manière du seul blanc dans une bande de cailleras, il se sentent souvent obligés d’en faire deux fois plus: il deviennent alors des clichés vivants du parisien bobo, look de merde, Starbucks en main, sophistication grotesque et rêves de gloire plein la tête. Certains, souvent ceux qui n’ont pas réussi à faire leur trou ou à s’acclimater à l’hostilité ambiante, sont séchés au bout de quelques années, recrachés par la broyeuse, et finissent par rentrer chez eux plein d’amertume. 

Le débat Paris/province est sans fin, sans issue. Il n’y a pas vraiment de réponse adéquate. Disons que si tu veux faire une carrière, rencontrer des gens aux profils variés, mieux vaut être à Paris.
Et une fois que t’as fait le tour, fortune et famille faites, probablement se barrer là où il fait bon vivre et où l’air est moins vicié.
Mais est-ce vraiment en France ? C’est un autre débat.Sweat coin-coin

Allez, bonne chance !

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